Trinix, étoile montante de la French touch

Trinix, c’est plus de 2 millions d’auditeurs par mois sur Spotify. Josh et Loïs, deux Lyonnais, composent, remixent, et ne font que confirmer être les futurs noms incontournables de l’électro française. Retour sur l’entrevue avec les jeunes artistes.

Comment, chacun de votre côté, votre passion pour la musique est née ?

Loïs : “Notre passion commune pour la musique est née très tôt. Mes parents voyaient depuis mon plus jeune âge que j’étais très réceptif et sensible à la musique. Ils m’ont donc inscrit à la Maîtrise de l’Opéra de Lyon lorsque j’avais 11 ans. J’y ai appris le piano, le chant, et plein d’autres choses.”

Josh : “Quant à moi, j’étais fan de L’univers du hip-hop des années 90 (rap, graffiti, scratch…). J’ai donc commencé à m’intéresser au Djing, et de là j’ai découvert la beatmaking et la MAO (musique assistée par ordinateur).”

Quand avez-vous commencé à faire de la musique ensemble ? À quel moment avez-vous décidé de vous lancer professionnellement ?

Josh : “On s’est d’abord rencontré en 2008. Mon meilleur ami me parlait de son petit frère, Loïs, alors âgé de 10 ans, lui aussi passionné de musique et sur le point d’entrer en CHAM (c’est une classe à horaires aménagés spécialement conçu pour les musiciens). Dès notre première rencontre à la kermesse de CM2 de Loïs, on a parlé musique. Très vite on se rend compte qu’on à des parcours bien différents mais les mêmes idées. On se retrouve alors chaque week-end et on s’amuse à poster nos premiers sons sur SoundCloud juste pour rigoler. On a jamais vraiment décidé de se lancer professionnellement, tout s’est fait naturellement. Mais on va dire que c’est devenu notre “métier” quand Loïs a eu son BAC et qu’on a pu se focaliser à 100% sur le projet TRINIX.”

Comment décririez-vous votre style de musique ? Que souhaitez-vous partager à travers vos sons ?

On a toujours partager à travers nos sons un mélange de tristesse et de joie, vu que c’était compliqué à expliquer aux gens on a carrément créé un style autour de ça : La BadBiance.

La BadBiance qu’est ce que c’est ? c’est une musique qui ambiance mais qui te met dans un bad en même temps…

De quoi vous inspirez-vous ? Comment s’organise votre duo dans votre processus de création ?

On s’inspire de tout ce qui nous entoure, que ce soit en allant faire nos courses au quotidien, en voyageant à travers le monde, l’inspiration ça ne se contrôle pas, c’est quelque chose de magique qui vient à des moments surprenants.

Quel est votre plus beau souvenir en live ?

Sans hésitation notre release party au Ninkasi en 2018. C’était le premier concert où nous étions en tête d’affiche, il n’y avait dans la salle que des gens qui étaient venus pour nous, l’énergie et l’osmose avec le public était juste dingue.

En 2021, vous avez collaboré avec l’acteur Tom Felton. Racontez-nous la naissance de cette incroyable collaboration.

Tom nous a contactés sur Insta en août 2020 suite à un remix d’Harry Potter qu’on avait posté quelques mois auparavant. On a échangé plusieurs messages et il nous a directement proposé de faire de la musique ensemble pour s’amuser. Au départ on s’échangeait juste quelques démos sans vraiment se poser de question sur ce que ça allait devenir. Puis un jour, alors qu’il était en plein tournage, il se filme dans sa loge en train de freestyler pour s’amuser et nous demande ce qu’on en pense. Quelques heures plus tard on lui a envoyé une instrumentale et de la Little Bit est née.

En avril 2021 est sorti votre album Altitude. Présentez-nous ce beau projet.

Pour composer cet album, on s’est isolé plusieurs semaines en montagne et en complète autarcie, avec pour seul compagnon, un chat. Cette prise de hauteur nous a permis de puiser dans nos inspirations profondes. La majeure partie de cet album a été créée dans un contexte très bizarre, à cause du Covid. Il nous a servi de thérapie pour s’évader et oublier cette période compliquée en tant qu’artiste.

Quels sont vos projets pour l’avenir ?

On va sortir pas mal de singles, de vidéos, de remix et on commence aussi à travailler sur un plus gros projet mais on ne sait pas quand ni comment ça sortira pour le moment !

Quel(s) conseil(s) donneriez-vous aux jeunes musiciens qui aimeraient faire de la musique leur métier ?

Il n’y a pas vraiment de formule magique mais la patience et le travail sont essentiels pour faire de la musique son métier !

Propos recueillis par Marjolaine Dutreuil